Cherche 300 volontaires pour parler d’orgasme…
Faire avancer la science, ça vous dit ? Alors, lisez la suite…
SANTE - « Deux Montpelliérains, le sexologue Jean-Claude Piquard et la sexothérapeute Marie-Noëlle Lanuit pilotent une étude inédite. »
« Comment mieux définir l’orgasme, décrit comme « point culminant du plaisir » pour le grand public, ou un « stade modifié de la conscience » pour les thérapeutes ? Deux Montpelliérains, le sexologue Jean-Claude Piquard, et la sexothérapeute Marie-Noëlle Lanuit, lancent une vaste étude pour en savoir plus.
Objectif : collecter des témoignages d’hommes et de femmes « pour mieux comprendre les différents processsus physiologiques de l’orgasme, ceux des grands plaisirs sexuels, les différencier et identifier d’autres plaisirs sexuels », indique Jean-Claude Piquard, qui ne veut plus s’en tenir au seul « ressenti subjectif »
La méthode Piquard-Lanuit s’engouffre dans la piste ouvert par les Américains Masters et Johnson, en 1950, qui décrivent « un brusque et court doublement de la fréquence cardiaque au cours de l’orgasme », d’après l’observation de 10 000 cas en laboratoire. Une expérience irréalisable aujourd’hui.
Un équipement de sportif
Pour vérifier la corrélation entre l’orgasme et la fréquence cardiaque, les candidats sont invités à s’équiper d’un cardiofréquencemètre utilisé par les sportifs, et de fournir aux enquêteurs les données enregistrées par leur smartphone. Ils devront également évaluer leur plaisir sur une échelle d’1 à 10, et, enfin, préciser les circonstances de l’acte, s’ils sont seuls ou avec un partenaire ou quelle est la partie du corps stimulée. Toutes les informations sont accessibles en ligne, sur un site dédié.
« On attend au minimum 300 réponses, on en espère 3 000 », glisse Jean-Claude Piquard, qui garantit l’anonymat des volontaires.
Objectif : « Améliorer les thérapies sexuelles. » « Nous aurons probablement plus de mots pour parler de la sexualité entre adultes et pour une communication transgénérationnelle » ; indique Jean-Claude Piquard, qui espère livrer les premières conclusions au printemps 2015.
L’enquête est accessible en français et en anglais, "www.piquard.eu/enquete.htm".
(in : Midi Libre du mercredi 30 avril 2014)
J’ai lu l’enquête et son mode d’emploi. Pour y participer, il faudra mesure sa fréquence cardiaque en utilisant soit un cardiofréquencemètre à lecture directe, soit un cardiofréquencemètre avec enregistrement.
Pour autant, lorsqu’on est seul(e), comment lire un cardiofréquencemètre à lecture directe alors que le plaisir monte puis vous submerge ? Faudrait-il créer un atelier dédié à cette enquête dans lequel des binomes seraient, à tour de rôle, orgasmeur/orgasmeuse et observateur/observatrice ?